lundi 29 mars 2010

Lyon aussi est antifasciste !


LYON - SAMEDI 10 AVRIL - Appel à une Riposte Antifasciste Unitaire
Depuis plusieurs mois maintenant l’extrême droite lyonnaise, sous l’égide des jeunesses identitaires, tend à s’installer durablement sur le département, en particulier à Lyon. Jusqu’alors leurs actions de terrain se limitaient à perturber, avec une dizaine de militant-e-s, les rassemblements dont nous sommes partie prenante. Mais ces derniers mois, l’extrême droite a cherché à accentuer sa présence sur la ville en multipliant les actions sur le terrain, et faisant recours de plus en plus souvent à la violence.
TOUS ENSEMBLE RIPOSTONS !
MANIFESTATION UNITAIRE - SAMEDI 10 AVRIL 2010 15H PLACE BELLECOUR - LYON

dimanche 28 mars 2010

Manifestation antifasciste à Chauny (02)



Une manifestation antifasciste à laquelle la Fédération Anarchiste était présente à rassemblé plusieurs centaines de personnes à Chauny, le 27 mars. Cette petite ville de l'Aisne connait en effet un retour des nazillons qui se manifeste pas seulement électoralement, mais aussi physiquement : agressions, saluts nazis, intimidations, ...
Ce temps fort de mobilisation, qui fut un grand succès, est l'aboutissement d'un travail de terrain, et est aussi le départ de la poursuite de la lutte contre l'extrême droite. A Chauny comme ailleurs : no pasaran !

lundi 22 mars 2010

Grève du 23 mars - Paris

Le groupe "Béton armé" sera présent à la mobilisation de ce mardi 23 mars, avec d'autres groupes parisiens de la FA. Nous y tiendrons un "point fixe", pour pouvoir plus facilement discuter, échanger, ... N'hésitez-pas à venir nous y rencontrer (nous serons sur le parcours de la manifestation, à un lieu pas encore fixé).

Ci-dessous, le communiqué fédéral, diffusé un peu partout, à Paris et en province :

Justice sociale ? Grève générale !

Le mardi 16 mars 2010

Aujourd’hui, nous nous retrouvons une fois de plus dans la rue à battre le pavé pour exprimer notre ras-le-bol et notre révolte face aux conséquences du programme de casse sociale et de répression mis en place par le capital, et déjà bien initié par les gouvernements précédents, de droite comme de gauche. Comme toujours ce sont les plus pauvres, les précaires, les immigrés avec ou sans papiers, les sans-domicile et mal-logés qui sont les plus touchés par les difficultés à vivre correctement et dignement mais aussi par la radicalisation de la répression.

Organisons et gérons nous-mêmes nos luttes en dehors et contre les bureaucraties syndicales et politiques !

Les bureaucraties syndicales, loin de construire la mobilisation et la résistance sociale s’échinent à canaliser le mécontentement dans des journées d’actions sans lendemains et se résignent, en échange de leur survie, à renégocier nos conquêtes sociales arrachées aux patrons et à l’Etat par nos aîné-e-s. Comment compter sur les directions des confédérations syndicales alors même que la bagarre des cheminots d’octobre 2007 a été sabotée, que l’accord sur la « modernisation du marché du travail » a été signé par quatre confédérations et que la position commune sur la représentativité syndicale constitue une étape décisive pour l’intégration, au détriment de sa combativité, du syndicalisme dans l’appareil d’Etat.

La solution ne viendra pas des combinaisons politiciennes : qu’attendre du Parti socialiste qui a largement prouvé ces trois dernières décennies sa capacité à égaler la droite dans sa politique de casse des droits sociaux et des services publics. Qu’attendre du Front de gauche et des écologistes qui seront contraints de s’allier avec le PS pour conserver leurs quelques élu-e-s. Qu’attendre d’une énième mouture d’un parti prétendument anticapitaliste, mais qui se situe déjà clairement dans une logique électoraliste, sinon confusion politique, opportunisme et perte de temps ? Face à ce plan politico-syndical bien huilé qui s’organise un peu partout, et jusque dans les Centres de rétention administrative, il existe tout de même des grains de sable : les luttes des sans-papiers (salariés ou non) qui s’organisent partout, les bagarres contre les plans de licenciements, contre les suppressions de postes dans les écoles, dans les hôpitaux, pour la hausse des salaires, pour le retour aux 37,5 annuités... Face à cette situation, le mouvement social a jusqu’à présent été atomisé à l’extrême ; cependant les conflits sociaux se multiplient, prennent une tonalité de plus en plus radicale, mais la jonction des luttes ne s’opère que dans le cadre sclérosant des journées d’action étroitement contrôlées dans leur déroulement et leur calendrier par les hiérarchies des centrales syndicales institutionnalisées. Pourtant la perspective d’une action d’ampleur décisive pourrait se dessiner au regard des événements récents : grèves et actions de résistance en Guadeloupe, en Martinique ou encore sur des sites industriels comme ceux de Caterpillar à Grenoble, Continental à Clairoix et Goodyear à Amiens, Total à Dunkerque et bien d’autres non relayés dans les médias nationaux...

Les services publics, de plus en plus menacés par la privatisation, ont connu de fortes mobilisation, que ce soit dans la santé contre la loi Bachelot, dans l’université contre les décrets Pécresse et la LRU, à la Poste, à GDF... Mais ces mouvements n’ont pas connu de développements immédiats, pas plus que les importantes journées d’action qui demeurent sans lendemain et sans perspectives.

De la grève générale expropriatrice et autogestionnaire à la société anarchiste, sans classes ni Etats

Face aux attaques concertées du patronat et de l’Etat, qui ne visent qu’à enrichir les actionnaires au détriment des travailleurs et de l’avenir de la planète, il faut une réponse commune des exploités. Il reste donc à fédérer ces mouvements sociaux épars dans un mouvement d’ensemble qui s’appelle la grève générale autogestionnaire.

Les militants anarchistes appellent à la tenue dans les ateliers, les services, les bureaux, d’assemblées générales décisionnaires avec des mandatés révocables, pour préparer la lutte, d’une part contre chacune des mesures régressives prises par leur patron ou le gouvernement, et d’autre part plus globalement contre la politique d’appauvrissement généralisé des populations. Face à l’Etat et au patronat, les travailleurs du secteur public et du privé doivent pouvoir conduire et contrôler leurs propres luttes sans se préoccuper de ceux qui n’aspirent qu’à les diriger.

Les anarchistes appellent les jeunes, les chômeurs, les retraités à se joindre aux luttes interprofessionnelles, professionnelles et spécifiques. Alors, de ces résistances et de ces pratiques pourra naître la perspective d’une grève expropriatrice et gestionnaire : gérons nous-mêmes nos entreprises puisque c’est nous qui y créons les richesses, gérons nous-mêmes la sécurité sociale, les écoles, les hôpitaux et les caisses de retraites, solidairement, avec de vrais moyens gérés collectivement, puisque nous sommes les premiers concernés, gérons nous-mêmes nos quartiers, nos villes, nos zones rurales puisque c’est nous qui y vivons.

Fédération Anarchiste

mercredi 17 mars 2010

INTERVIEW : Le groupe "Pavillon Noir" de Poitiers



Toujours dans le but de mieux faire connaître la diversité des groupes et initiatives de la fédération Anarchiste (fédération de groupes et d'individus anarchistes qui sont à la fois autonomes et fédérés autour de principes de bases, rappelons-le), voilà une interview du groupe "Pavillon Noir", de Poitiers.

Merci, et bon vent à eux !

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Pouvez-vous nous présenter votre groupe ? (date de création, etc)


Salut, le groupe "Pavillon Noir" est créé durant l'été 2009, avec quatre personnes, remplaçant la liaison "L'Amitié". Il compte aujourd'hui une bonne dizaine de membres, sans compter les sympathisant-e-s, avec une bonne dynamique. A noter que nous avons toujours été une majorité de femmes, c'est assez rare pour être dit.

Pourquoi ce nom de "Pavillon noir" ? Poitiers aurait donc des pirates ?


Oh oui, nous sommes flibustier-e-s du Clain ! (c'est le Clain qui coule à Poitiers, et non la Vienne). C'est vrai que l'imagerie pirate nous plaît bien... nous signons d'ailleurs nos articles de Pavillon Noir (notre journal local) avec des pseudos pirates, on trouve ça rigolo. L'utopie pirate est aussi intéressante historiquement, il s'agissait pour les exclus, les esclaves en fuite, les mutins et les condamnés à mort, de s'organiser, en menant à la fois la lutte contre les marchands, et l'élaboration de fonctionnements égalitaires autonomes.
Pavillon Noir, c'est aussi et surtout une référence claire et nette à l'anarchisme, sans sigle, sans étiquette ni sectarisme.
Noir c'est noir ! Dans le noir y'a toutes les autres couleurs, la fédération fait la force. Le noir, sans sigle ni logo, c'est une référence sans détour à ce qui est au coeur de tous les anarchistes : l'autogestion, des luttes comme des alternatives de vie. N'attendons pas que d'autres fassent pour nous, faisons nous-mêmes et organisons-nous pour être efficaces et n'être redevables que de nous-mêmes. Dans tous les champs de nos luttes et des alternatives en actes que nous portons, nous sommes au début et à la fin du processus : c'est à nous de construire notre nouveau monde. Cette radicalité n'empêche pas que nous soyions ouvert-e-s aux autres militants politiques, nous n'aimons pas le sectarisme.

Le groupe s'est-il fixé des buts, des modes d'actions ?

Nous nous définissons comme anarchistes, anticapitalistes, décroissants, antisexistes, antiracistes, antifascistes. Certain-e-s d'entre nous sont fédéré-e-s FA, d'autres pas. Nous fonctionnons au consensus et à l'unanimité, par défaut à la libre-association. Cela permet une grande prolixité de projets mais aussi un questionnement de fond. Nos réunions sont toujours des moments très riches de débats très animés, sur le fond (théorie, fonctionnement interne) comme sur la forme (diverses actions entreprises). Nous avons de nombreux désaccords entre nous mais nous ne les fuyons pas, au contraire nous considérons la conflictualité comme riche de potentialités, permettant d'évoluer dans nos réflexions et nos pratiques. Le respect de chaque individu nous paraît aussi essentiel que le tissage de pratiques collectives. Le conflit est une chose saine, apprendre à le gérer est au coeur de la réussite d'une association d'anarchistes. Ce devrait être l'antithèse de la violence.
Nous avons donc des intérêts différents mais que nous jugeons complémentaires et non divergents, car nous considérons que tous les champs de lutte sont importants. Ce qui se traduit dans le champ très varié de nos actions directes :
-luttes sociales (rassemblements et manifs sans-papiers, participation au comité antirépression poitevin, cortèges libertaires avec drapeaux noirs non-siglés et nos propres slogans et prises de parole) et syndicales (dans divers syndicats, CNT, SUD...), dans l'enseignement (participation active aux mobilisations lycéennes-étudiantes-profs)
-culture alternative (concerts de soutien, expos)
-alternatives en actes (récup, tambouille militante, bibliothèque collective, partage de savoir-faire alimentaires, habitat collectif)
-propagande anarchiste en particulier dans les quartiers populaires (journal autogéré, "pavillon Noir", le N°1 fait 20 pages et le N°2 sortira prochainement ; vente du Monde libertaire) et dans la commune en général (collages, projet d'université populaire)...
-formation, débats (les Désobéissants ont été invités, pour une formation très enrichissante à l'action directe non-violente ; débat sur le fichage ADN...).
Nous commençons à être appréciés pour cette démarche diverse et autogestionnaire, conciliant à la fois luttes et autonomie. Nous sommes d'autant plus radicaux dans nos pratiques que nous refusons de nous enfermer dans une posture pseudo-radicale de bazar.

Quel est le paysage politique à Poitiers ?


Assez riche. Poitiers est une ville très universitaire, avec une jeunesse assez remontée contre la répression policière et judiciaire (subie par les sans-papiers, les lycéens, les étudiants, les militants...). C'est une ville associative aussi, avec une tradition sociale assez développée. Tertiaire enfin, c'est pourquoi nous nous considérons comme le groupe "du 86" et non seulement de Poitiers. Des compagnons du groupe vivent à Châtellerault, ville de tradition ouvrière.
En-dehors des orgas politicardes traditionnelles (Verts, PS, PCF, NPA, LO...), le milieu anar existe avec la CNT, et quelques militant-e-s de l'OCL Poitou avec lesquel-les nous militons au sein de certaines mobilisations, dans le cadre de projets communs. Poitiers est aussi une ville qui depuis quelques années, au moins dans le milieu libertaire, compte pas mal de gens qui se méfient des "orgas" et s'organisent par affinité. Le groupe Pavillon Noir s'est quant à lui constitué sur des principes très clairs, qui sont ceux de la Fédération Anarchiste : mandats révocables, responsabilité individuelle, autonomie, libre-association, fédération... qui garantissent réellement la lutte contre l'autorité, y compris au sein du groupe.

On a entendu parler de Poitiers dans les médias suite à la fameuse
manifestation contre la construction d'une nouvelle prison ... Vous
pouvez nous faire un petit rappel des faits ?

On a écrit un communiqué à l'époque, qui avait été plutôt bien reçu. Comme on est toujours (grosso modo) d'accord avec, on te le refile en annexe à l'interview : http://www.federation-anarchiste.org/public/spip.php?article367

Aujourd'hui, quelles sont les conséquences de tout ça par rapport à la
situation politique de la ville ? Et par rapport à votre groupe en
particulier ?


Une répression tous azimuts, contre toute forme de militantisme. Elle existait déjà avant le 10 octobre mais elle s'est encore amplifiée. Insultes, harcèlement de la police contre les militants, manifs encadrées par des dispositifs policiers ahurissants, camescopes et appareils photos braqués sur nous en permanence... Un comité antirep s'est créé. Nous y participons activement en tant qu'individuel-le-s - sans être soutien formel, afin de nous laisser la liberté de signer ponctuellement ou pas les communiqués élaborés avec d'autres personnes.
Le 20 février, nous avons organisé une journée-débat et concert contre le fichage ADN. Nous ne céderons pas à l'intimidation. Ce ne sont pas les anarchistes qui sont "violents", mais ce dispositif de répression sociale. Tout cela est amplifié par les chefs locaux de la "sécurité", le préfet Tomasini, un proche de Pasqua, ou encore le policier Papineau, venu du 93. On est une ville de l'Ouest, mais avec ces cowboys on a l'impression d'être au Far-Ouest !

Existe-t-il des lieux politiquement intéressants dans votre ville ?


Pas mal de lieux associatifs oui, comme le 23, ou encore le Confort moderne, sans compter les bars... eux aussi sont emmerdés par la répression. Y' a même eu fermeture provisoire d'un bar qui avait une réputation de fréquentation par les gauchistes du crû. Il y a aussi le local de la CNT, mais un peu excentré. Une librairie, Feu rouge, avec bouquins militants et pas mal de BD aussi. Et les rues, où l'on se rencontre et où l'on refait le monde autour de quelques binouzes.

Existe-t-il une scène musicale engagée sur Poitiers ?


Ouaip, des groupes de potes (Fantomas dans ton slip, les Black cats et plein d'autres...), des projets divers et variés, comme Fraction armée noire, un projet qui se monte mêlant punk-rock, avec un mec de RAB, un batteur redoutable et un slameur dont les textes déchirent au moins autant que la zik !... trop de groupes pour les évoquer tous. En tout cas y'a de quoi faire pour les concerts de soutien, au dernier on a finalement réussi à faire avec des copains locaux (S.I.C., les petits cons masqués...)

Le mot de la fin ?


Haut les coeurs ! L'anarchie vaincra, parce qu'elle est déjà là, partout où les gens se prennent en main et se rencontrent librement pour discuter et pour agir.

jeudi 11 mars 2010

Le 12 mars : encore dans la rue !

La Fédération Anarchiste sera dans la rue ce 12 mars 2010 dans le cadre d'une journée de grève et d'action autour du secteur de l'éducation.
Elèves, profs, personnels, parents ... tou(te)s concerné(e)s !
RDV à 14h au métro Luxembourg, à Paris, sous les plis des drapeaux noirs !

mercredi 10 mars 2010

8 mars 2010 : ce n'est qu'un début !



Il est en effet évident qu'une seule journée de mobilisation ne suffira pas : sexisme, homophobie, inégalités, ... Pourtant, nous pensons que prendre le temps de nous retrouver, de commencer à construire un mouvement capable de lutter le plus efficacement possible mérite de se mobiliser. Force est de constater que cette manifestation était globalement très marquée par les mouvements sociaux-démocrates : les élections ne sont pas loin, nous ne sommes pas dupes.
Pourtant, alors que les libertaires peinent à mobiliser sur ces thématiques, la Fédération anarchiste était bien présente, même si, bien sûr, nous pouvons toujours faire mieux ! C'est aussi important de constater que des sympathisants, des anarchistes non organisés nous rejoignent dans la rue.
Face à toutes les attaques des ennemis de la liberté, il nous faudra bientôt nous remobiliser : puisse cette manifestation donner le signe de la confirmation d'un renouveau militant et d'un regain de dynamisme. Nous en aurons besoin !



Faudrait pas oublier, qu'ça descend dans la rue ...