lundi 20 avril 2009

Ni oubli ni pardon

Ce samedi 18 avril avait lieu à Joinville-le-pont un hommage à Baba Traoré, un Malien sans-papiers mort noyé dans la Marne en tentant de fuir la police. Il pleut, il fait froid, et la flicaille est en nombre.



Le 9ème collectif de sans-papiers est mobilisé, ainsi que des membres de la Fédération Anarchiste et des personnes inorganisées. L'ambiance est morose. Si nous, nous n'oublions pas les violences policières, les rafles, les expulsions, les flics, eux, n'oublient pas que nous sommes déterminés et que notre venue à Joinville en novembre dernier les avait ridiculisés (voir le CR sur la manifestation du 11 novembre 2008 sur ce blog). Du coup, cette fois, l'arsenal policier est omniprésent, totalitaire, digne d'une dictature quelconque. Pas mal de corps de police et de gendarmerie sont représentés, en uniforme, en civil, preuve que la répression est polymorphe.





Après l'hommage, le cortège tente vainement de rejoindre le Centre de Rétention Administrative de Vincennes. Bien entendu, la liberté de se déplacer n'est que du pipeau, et la démocratie une farce grossière : pas moyen d'y accéder. Barrage policier, flics en civils qui tournent, et, comme d'habitude maintenant, les flics sont équipés de caméras et filment les visages.
Retour à la gare RER. Là, une dizaine de flics de la BAC veulent contrôler l'identité des manifestants. Quelques jeunes inorganisés (deux ou trois) se laissent contrôler sans dire un mot. Nous, comme les autres personnes présentes, nous trouvons cela scandaleux et nous refusons de nous y plier. Les flics nous montrent l'ordre du procureur de contrôler "sans-papiers + anarchistes". Cela le mérite d'être clair. Face à face tendu donc, puis un contre-ordre arrive, sans doute dû à un cafouillage entre les services de répression. Les flics de la BAC remontent dans leurs bagnoles banalisées la queue entre les jambes. Le départ se fera finalement sans encombres. Nous ne lâcherons rien. Notre solidarité reste intacte avec celles et ceux qui, avec courage et détermination, luttent.
A bientôt dans la rue !

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