dimanche 1 février 2009

Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !




Manifestation Palestine du 24 janvier 2009 : petit bilan

Tandis que le massacre de la population palestinienne se poursuit, certains en France n’hésitent pas à profiter de ces morts et de ces blessés pour tenter d’exister.

C’est ainsi que des groupuscules d’extrême droite prônant « la France aux français » et des groupuscules islamistes intégristes se retrouvent main dans la main : sous couvert d’antisionisme, c’est unis par un antisémitisme viscéral que nous assistons à cette alliance opportuniste et pathétique. Cette alliance n’est pour nous absolument pas contre-nature : les intégristes, les racistes, quels qu’ils soient, auront toujours plus de points communs entre eux qu’avec n’importe quel défenseur de la liberté. Ainsi, ceux qui s’étonnent de voir certains noirs ou certains magrébins à côté de nazillons bien blancs se contentent d’une lecture raciale de cette alliance politique. Le Pen avait son noir de service, les fachos de tout bord se servent désormais réciproquement des uns et des autres comme alibi antiraciste mutuel pour mieux se rassembler sur l’antisémitisme. Cette pseudo union ne va cependant pas bien loin : leur faible capacité de mobilisation montre bien que même dans ces mouvances marquées du sceau de la bêtise crasse, cela en gênait un grand nombre aux entournures (quand on est habitué à « casser de l’arabe », on a des scrupules à défiler côté à côte …).

Certains ont pourtant accepté de jouer à ce jeu. Mal leur en a pris, car au-delà des grandes déclarations et des fanfaronnades, la réalité de la rue, la réalité du terrain leur a rappelé qu’ils auront toujours en face d’eux une opposition et une résistance bien réelle.
Au-delà de cette anecdote traumatisante pour les haineux, cette manifestation aura marqué une baisse de fréquentation. Les massacres, eux, continuent. Pour nous, ceux-ci sont le fruit de causes multiples : des raisons d’opportunisme politique au moyen orient (entre corruption et luttes de pouvoirs), des raisons religieuses, des causes nationalistes, mais des raisons géographiques et stratégiques aussi quand on sait l’importance de l’eau potable et de sa répartition au moyen orient.

Face à tout cela, des palestiniens et des israéliens ont compris que c’était en s’unissant qu’ils devaient se battre contre leurs oppresseurs et ceux qui, plus largement étaient causes des guerres (comme l'ont compris nos camarades « Anarchists against the wall » qui, bien qu’étant Israéliens, se battent côte à côte avec la population palestinienne contre l’armée israélienne). D’autres jouent le jeu des Etats en s’imaginant que derrière chaque drapeau se dresse un camp monolithique. Il suffit de constater qu’en France, même si Sarko a gagné les présidentielles, nous sommes nombreux à ne pas nous retrouver dans sa politique pour démontrer que dans un pays, le décalage entre les dirigeants et la population est bien réel. Mais sur le terreau de l’ignorance et de la bêtise, les réflexes nationalistes et racistes ont, de part et d’autre, de quoi se développer.

Nous irons toujours dans le sens de celles et ceux qui ont compris que nous n’avions pas les mêmes intérêts que nos dirigeants, quels qu’ils soient. C’est dans ce sens que vont notre soutien : à ceux qui, quelle que soit leur nationalité, ont compris que les populations étaient toujours les otages et les victimes des structures étatiques, religieuses et capitalistes. Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !

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