samedi 6 novembre 2010

Compte-rendu de la manif retraites du 6 novembre à Paris



A partir de 14h, à l'intersection de la rue Jean-Pierre Timbaud et du Boulevard Voltaire, nous commençons à nous regrouper. MilitantEs, sympathisantEs "habituelLEs" et nouveaux venus. Le ciel est gris et il pleut. Une ambiance un peu lugubre, à l'image de la faible mobilisation qui s'annonce : les médias nous rabâchent depuis quinze jours qu'il faut rentrer chez soi, arrêter la grève, arrêter les blocages, et retourner chez soi, devant la télé.
Les syndicats, eux, poussés depuis le début par la base, font tout, eux aussi, pour freiner le mouvement, voire, pour certains, pour le stopper. A force, ça marche plus ou moins. Rien de nouveau sous le soleil, enfin sous la pluie, car, en plus, il fait froid et il pleut (on vous l'a déjà dit, non ?).
Malgré tout, les gens qui sont présents, eux, sont déterminés. Ils ne sont ni devant leur télé, ni au supermarché. Ils sont dans la rue.
Le cortège, ou plutôt les cortèges, se mettent en route. En effet, dans le soucis de diviser les forces, les syndicats ont prévu deux cortèges au lieu d'un.
Nous sommes assez au rendez-vous pour réaliser un cortège anarchiste, comme nous l'avions prévu, et comme nous le faisons déjà depuis quelques semaines désormais.
On se tape l'incruste, et c'est parti. Banderoles, drapeaux, tracts, et en avant !
Finalement, alors que pas mal d'éléments sont contre nous, comme on l'a déjà évoqué plus haut, ce n'est pas si mal pour un cortège anarchiste : un peu de monde, des slogans tout le long, une assez bonne pêche. Finalement, ça change un peu des manifs monstrueuses mais molles ! Une fois arrivés à Nation, on se met en bloc plus compact pour se frayer un chemin et pour faire une jolie arrivée. On forme des chaines, on se resserre, et on continue à avancer. Rapidement, des flics en civil qui nous suivaient déjà tout le long de la manifestation, viennent nous voir pour nous demander de stopper. Nous poursuivons tout de même, toujours serrés et au son des slogans... jusqu'à ce que cette fois, une mise en place de CRS exprès pour nous se mettent en place et nous bloquent définitivement. Pas mal de gens hallucinent de voir que les autres formations politiques et syndicales arrivent sans encombrent mais que nous, nous sommes bloqués de force. Face à face pour la forme. Retour groupé pour éviter les arrestations par les keufs en civils, puis dispersion finale ... jusqu'à la prochaine fois.
Merci aux personnes qui sont venues ... et à bientôt !

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