mercredi 17 décembre 2008

Compte Rendu de la Manifestation lycéenne et étudiante du 16 décembre à Paris

Le rendez-vous de la manif lycéenne était à 10h30 à Bastille, le temps de prendre les drapeaux noirs et nous arrivons devant l’opéra bastille où sont réunis les lycéens. Nous sommes assaillis par les journalistes et étudiants en journalisme – la télé on a déjà donné merci – sans compter la flicaille qui rentabilise l’absurdité technologique mise à sa disposition et s’occupe sous le froid. Nous diffusons le tract du groupe de façon ciblée pour éviter le gaspillage de papier, des jeunes lycéens bien intentionnés essayent de contenir le nombre par un mot d’ordre : tous ce que la Fidl dit on le fait.

Le cortège part en direction du Bd Voltaire vers 11h30 après avoir bloqué la circulation du rond-point pendant 5 minutes, Il est diffus car de nombreux lycées arrivent en retard. En remontant l’avenue les flics nous bloquent par intermittence pour condenser le cortège qui atteint piteusement une longueur de trente mètres, ne laissant comme alternative que le métro que nous saisissons avant que celui-ci ne soit arrêté des deux côtés, les chauffeurs ayant déserté la station.



La manifestation de l’après-midi place d’Italie regroupait principalement des étudiants en IUT, dont l’unique revendication est l’amendement de la loi sur la réforme des universités (LRU), qui a été l’objet de luttes l’année dernière dans le milieu étudiant.
Les lycéens sont apparus quant nous descendions les gobelins, aussi il faut préciser que le cortège était séparé, les étudiants en IUT voulant être « médiadisable » et indépendant de la lutte des lycéens « qui ne les concernait pas. » Aussi dans cette guerre de l’image, sortir dans la rue ne correspond pas à une réappropriation d’un espace commun, mais un moyen d’utiliser le spectaculaire pour une revendication égoïste. Notre solidarité est dès le début apparu suspecte. La ligne de ces étudiants, nous avons donc pu l’apprécier sur la longueur, puisque étant facilement identifiable, la peur et la haine ont trouvé comme objet les quelques anarchistes présents.

L’IUT ON S’EN FOUT, ON VEUT PLUS BOSSER DU TOUT !

Nous ne nous sommes pas laissé faire et nous avons pris la tête du cortège devant les banderoles des IUTistes qui laissait toujours une marge avec soin pour que « nous ne fassions obstruction aux caméras » venus pour eux. Quelques camarades sont venus nous rejoindre et nous étions une demi-douzaine à marcher lentement dans le froid, attendant le cortège des « pas contents », et profitant du mégaphone, nous avons achevé notre rôle d’agacement et essayer de rétablir l’équilibre face à des personnes qui n’ont eu comme raison d’être que de nous prendre la tête tout au long du trajet. Beaucoup d’inimitiés se sont exprimées de la part de ces « apolitiques », notamment sur le fait que nous étions trop vindicatifs (!) et néfaste à leur lutte qui ne devait exprimer aucune opinion. Il a fallu faire remarquer que l’unef avait parasité de drapeaux leur cortège pour avoir provisoirement la paix et que finalement rien ne soit fait dans ce sens si ce n’est une huée aussi inutile que ridicule.

La manifestation s’est arrêtée devant une rue adjacente de la rue des écoles vers 17h, bloquée par la garde mobile où quelques individus sont allés au casse-pipe (?), les pompiers sont d’ailleurs intervenus. En conclusion, les seuls points positifs de cette journée sont les contacts que nous avons pu avoir avec les camarades qui sont tombés comme nous dans le piège d’une manifestation sectorisée et stérile quant à la nécessité de relier toutes les luttes ne serai-ce dans l’éducation ; Celles-ci sont de fait liées par la politique des gouvernants et leur étonnante propension à répandre la misère, tout en maintenant le silence parmi le peuple.

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