lundi 11 janvier 2010

Du froid, des flics ... mais aussi de la détermination !



La détermination était effectivement nécessaire pour venir à cette manifestation. Des flics partout (surtout vers les lieux du Pouvoir, et les magasins de luxe), et un froid glacial.
Malgré cela, des collectifs de sans-papiers avaient mobilisé afin de réclamer la régularisation de tou(te)s les sans-papiers.

Sans surprise, on retrouvait pour soutenir ces collectifs quelques syndicalistes, une poignée de militant(e)s du NPA, et puis la Fédération Anarchiste. Si cette manifestation n'est pas un échec en soi, elle révèle plusieurs choses.

Tout d'abord, la difficulté de mener des luttes longues comme celles-ci. La lutte des sans-papiers est un marathon militant : elle épuise, car elle se heurte à l'aspect tragique des situations humaines vécues et à l'absurdité d'un système géré par des lois qui enferment les individus lambda et permettent aux puissants de tout faire. Police et "justice" sont à l'oeuvre, et les expulsions tournent à plein régime.
La "gauche" était bien entendu absente : d'ailleurs, elle aurait été mal inspirée de venir, elle qui défend hypocritement les régularisations au "cas par cas" et qui, du temps de la gauche "plurielle", expulsait elle aussi.
Les libertaires étaient là, mais pas mobilisés aussi fortement que nous pouvions l'espérer.
Du côté de la Fédération Anarchiste, nous étions, il faut bien le dire aussi, en dessous de la mobilisation espérée. La proximité des des vacances, l'interruption momentanée (durant celles-ci) de la parution de notre hebdo ne nous ont pas forcément facilité la tâche pour faire passer l'information.

Malgré tout, des signes encourageants nous poussent à poursuivre la démarche entamée : par notre présence, nous avons constitué un cortège anarchiste, qui, sinon, n'aurait pas existé. Nous avons été rejoints par des sympathisants que nous voyons de plus en plus, et par de nouvelles personnes qui se trouvent mieux avec nous qu'ailleurs. Des sans-papiers aussi ont partagé notre cortège. Et si cette mobilisation était moins importante que nous l'espérions, nous avons pourtant eu un cortège animé, entre morceaux engagés sur la sono et slogans bien repris. Des signes encourageants de notre côté, donc, mais dont nous ne pouvons pas nous satisfaire. Cette lutte reste d'actualité. Nous entendons bien faire tout ce qui sera en nos moyens pour la soutenir et nous montrer solidaires de celles et ceux qui, chaque jour, luttent.

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